A Divonne-les-Bains, des associations sont très actives dans ce domaine : Divonne Hier et Demain, Divonnelectro et Arpadi. Le service culturel s’est  engagé dans la restauration du puits de visite de l’aqueduc romain Divonne-Nyon et la restauration du mobilier (tableaux, horloge,..). Il participe également à l’inventaire du patrimoine local du département de l’Ain et au devoir de mémoire.

Aqueduc Gallo-romain

C’est pour alimenter la nouvelle colonie de cavaliers vétérans des armées de Jules César, en 45 av. J.-C., que l’aqueduc fût créé. Il permettait d’amener les eaux des multiples sources de Divonne vers Novio Dunon, la future Nyon.

Un tronçon subsiste au cœur de Divonne. Avec son conduit à fond plat, large de 90 cm, aux parois verticales et dotée d’une voûte de 80 à 90cm de haut, cet aqueduc  permettait de couvrir les besoins en eau de 25 000 personnes.

Château de Divonne

Le Château de Divonne, joyau du patrimoine divonnais, est emblématique de l’histoire de la ville.

Construit sur les bases d’une maison forte érigée au début du XIe siècle et détruite par les flammes au XVème, pendant l'occupation bernoise, il a ensuite appartenu à plusieurs grandes seigneuries de Divonne.

Relevé par les Savoyards, le château de Divonne a à nouveau été détruit par les Genevois en 1590. Claude-Antoine de la Forest nouveau propriétaire, a joué un rôle primordial dans l’agrandissement et la restauration du château jusqu’en 1770.

A la Révolution Française, le château est déclaré "bien national". En 1807, Napoléon 1er y séjourne lors du traçage de la route de la Faucille.

Le château est à nouveau agrandi à partir de 1860, date à laquelle le Comte Louis-Marie-François de La-Forest-Divonne devient propriétaire des lieux et entame d’importants travaux de restauration.

Pendant la seconde guerre mondiale, le château est réquisitionné d’urgence pour être transformé en infirmerie.

Après la guerre, Marcel Anthonioz député-maire de Divonne décide de valoriser ce lieu remarquable et crée alors un hôtel luxueux qui profite rapidement d’une grande réputation.

 

A partir de 1984, il est confié à la gestion judicieuse de René Traversac, fondateur des Grandes Etapes Françaises. En effet, attiré par la situation exceptionnelle de ce beau château situé sur un promontoire à deux pas de Genève, il tombe sous le charme de la vue imprenable sur le bassin lémanique et le Jura et décide d’en faire un relais gastronomique prestigieux.

Le château a abrité dans son écrin l’une des meilleures tables de la région avec deux étoiles Michelin, dirigée par le chef étoilé Guy Martin pendant 7 ans.

En 1991, l’hôtel du Château de Divonne poursuit sa recherche d’excellence sous la direction de Fabrice Mercier et obtient ses quatre étoiles, et le restaurant une étoile Michelin. Aujourd’hui la cuisine moderne du restaurant Vendôme est portée par le chef Jaouad Ez-Zouaq.

De nombreuses personnalités politiques et du monde du spectacle ont séjourné au Château de Divonne comme Jerry Lee Lewis.

Site historique, les murs restent encore aujourd’hui la propriété de la famille de la comtesse de La Forest.

Le 18 janvier 2017, un incendie a ravagé le château. A notre grand soulagement, le mobilier remarquable ainsi que le portrait signé de Charles X d’une grande valeur ont pu être sauvé des flammes. De quoi avoir bon espoir que le château de Divonne retrouve un jour tout son éclat.

L’Eglise Saint Etienne

En 1777, l’église de Divonne est en mauvais état. L’Abbé Montanier de Vens songe à la rénover mais devant le coût trop important de l’opération, il renonce et fait édifier une chapelle en bois.

En 1834, la construction de la nouvelle église débute, elle durera quatre ans. En 1839, elle sera consacrée à Saint-Etienne.

 

 

Le Temple

En 1869, une société civile de la chapelle réformée évangélique de Divonne est créée afin d’acquérir un terrain et de construire un édifice pour l’exercice du culte réformé évangélique. L’édifice dessiné par l’architecte Ernest Cramer sera inauguré le 30 octobre 1870. 

Le temple est de taille modeste mais bien proportionné. Son architecture et son clocher élancé lui donne un charme particulier.

 

 

 

L’Usine électrique

La demande de construction d’une usine électrique le long de la Versoix remonte à l’année 1900. Les ingénieurs Etraz et Lionne établirent un barrage en aval du village, de manière à obtenir une chute d’eau assez élevée.

C’est le 1er décembre 1901 que l’éclairage public par l’électricité est inauguré. Les maisons ainsi que les rues du village et les hameaux sont désormais éclairés. Une véritable révolution ! L’usine fonctionne indépendamment jusqu’à la Seconde guerre mondiale. Elle fournira de l’électricité jusque dans les années cinquante. Elle fournissait alors l’énergie destinée aux casino, grands hôtels et golf. L’usine sera utilisée pour recharger les batteries de secours chargées d’alimenter ces installations jusqu’en 1992.

Théâtre

Construit en 1904,  le petit Théâtre de Divonne est une salle à l’italienne, au décor rouge et or comptant 260 places. Grâce à une excellente acoustique, il offre au public des conditions agréables pour, notamment partager les plaisirs de la musique de chambre.

Le Casino

La construction du casino va de pair avec le développement des activités liées au thermalisme.

En 1900, Fernand Branchu, Maire de Divonne, adresse au ministre de l’intérieur sa demande « d’ouvrir un cercle et d’installer un appareil dit des petits chevaux » dans le casino en construction.

La société immobilière et d’exploitation du casino est autorisée, dès 1912, à ouvrir temporairement au public des locaux spéciaux, distincts et séparés, pour pratiquer le baccara, la boule, le whist et autres bridge, bésigue ou piquet.

La salle de jeux fermera en 1934. C’est 20 ans plus tard, sous l’impulsion de Marcel Anthonioz, que le casino ouvrira à nouveau ses portes.   

En 1957 le casino est transféré dans ses locaux actuels où son succès se confirmera. Il sera le premier casino de France entre 1961 et 2000. Il reste aujourd’hui l’un des premiers.

Le tilleul de la solidarité et de la fidélité

Certains arbres ont un rôle tout particulier, très noble : les arbres commémoratifs ! Leur rôle est de maintenir vivant le souvenir d’un évènement souvent heureux.

L’un d’entre eux, particulièrement cher au cœur des Divonnais, est un tilleul centenaire situé place de l’Eglise. Il se distingue des platanes de la place par sa beauté. Sa plantation à 10 mètres de la fontaine octogonale, commémore le congrès de la mutualité de l’Ain qui s’est tenu à Divonne le 25 juin 1913.

La société de Secours Mutuelle, ancêtre des mutuelles

Une « Société de Secours Mutuels » fût créée à Divonne en 1877, son lancement officiel a eu lieu le 10 novembre 1878.

Le registre de ses délibérations, couvrant la période 1878-1998, a été soigneusement préservé et protégé par Marc Dubout, petit-fils du secrétaire membre du bureau fondateur qui portait les mêmes nom et prénom. Le dernier Président fut Philippe Rochat et le trésorier Jean Prost.

De nombreux évènements sont relatés dans ce registre : anniversaires, évolutions, règlements. On notera par exemple : le coût de la première cotisation fixé à 1 franc, la création en 1925 de la Caisse Mutuelle d’Assurance Chirurgicale de Divonne par François Cretin, les repas à l’Ecu de France, les six années de silence de 1914 à 1920, etc.

La sécurité sociale pour les salariés et les mutuelles professionnelles sont issues de cet esprit mutualiste. La Société de Secours Mutuels perdurera jusqu’au 12 octobre 1998 pour être fondue dans la Mutuelle du Pays de Gex, actuellement présidée par Jean Vanier.

Aujourd’hui 33 millions de personnes seraient affiliées aux mutuelles françaises dont les principes de fonctionnement sont toujours fondés sur les valeurs de solidarité, liberté, démocratie et engagement mutualiste. Les mutuelles locales gèrent des actions de solidarité sur leur bassin de vie. Elles font office de relais d’information pour les mutuelles départementales et agissent ponctuellement en complémentarité de ces dernières.

Le Golf

Le projet de créer un golf à Divonne a germé au sein de la société des Bains bien avant la première guerre mondiale. L’examen du projet, repris dans les années 20 par M. Nokowsky, architecte-paysagiste, amena des conclusions très favorables.

Un ensemble d’atouts permit de prendre la décision de créer le golf : terrain vallonné parcouru par de nombreux ruisseaux, présence de grands hôtels, de l’établissement thermal, du casino et de la Société des Nations, nouvellement créée à Genève.

Dès son ouverture en 1931, le golf de Divonne va attirer une clientèle internationale. Les différentes compétitions qui seront organisées : championnats de France en 1943, 1975, 1979, et même le championnat du monde par équipe de 1976, développeront sa notoriété.

Le Lac

En 1960, le Conseil Municipal décide de creuser un plan d’eau de 45 hectares, selon le projet de Jean Debaud. Inauguré en 1963, sa mise en eau s’achèvera en 1964. Ce nouvel espace dote la ville d’un élément touristique de premier ordre, qui vient compléter l’offre existante. 

Sur ses eaux se développent de multiples activités nautiques : planches à voile, canoë, ski nautique, aviron. Club nautique, port circulaire, plage de sable constituent un pôle d’attraction incontournable. Par ailleurs, le lac de Divonne les Bains apporte de l’eau à la rivière Versoix, de l’ordre de 140 litres en moyenne par seconde sur 274 jours par an.

Hippodrome

Créé en 1965, près du lac nouvellement creusé, l’hippodrome devient rapidement un lieu incontournable de la vie estivale divonnaise. Deuxséries de courses s’y déroulent chaque été : meeting de trot et galop. Chaque course est suivie par un nombre important de spectateurs en majorité venus de Suisse. Un practice de golf et un compact ont pris place sur le terrain central, optimisant l’utilisation de l’équipement.